mercredi 17 février 2010

Le complexe du Corn-Flakes

Je me suis rendu-compte que les islandais, tout comme les tchèques, vivaient "à la cool" pour ce qui est du travail. Enfin c'est mon sentiment.
Il s'explique notamment par le fait que la majorité des magasins ouvrent vers 10h30 -11h, que tout le monde écoute de la musique au boulot, que le chef fasse des blind-test le matin et que la femme de ménage me jette dehors à 16h le vendredi après-midi dans un immeuble complètement désert.
Y'a un proverbe islandais qui dit "Grey days are lazy days" et vu le nombre de jours gris dans un mois.....
Enfin bon, j'adère totalement à cette philosophie vu que "travailler moins = voir plus ses amis" sans pour autant que ça change grand chose financièrement.
Y'a qu'en France où on est assez idiot pour essayer de ressembler à ce qu'on est pas ( des anglais/des américains) surtout que ce que l'on copie, c'est ce que l'on croit qu'ils sont, pas ce qu'ils sont vraiment. Alors il y a vraiment une idéologie du travail.....pour le travail.
Quelque chose de notable aussi dans les 2 pays : les maisons de vacances Summarhús en Islande et Chata en République Tchèque où tous les citadens s'empressent d'aller le week-end et c'est pas vraiment une question d'argent puisque beaucoup de familles en ont une, quelque soit leur CSP.






"soumarousse"






















"rrata"

lundi 15 février 2010

Steve Aoki - I'm in the house






Je scotche complètement sur cette vidéo depuis que je l'ai vue Vendredi soir sur MTV, c'est très Ed Bangers-djadode30ansmalrasé-électrobranchouille et j'adore.

Le clip a un effet un peu hypnotique sur moi comme "Move this Mountain" de Sophie Ellis-Bextor car j'aime beaucoup les effets de symétries et le côté cartoon. Apparemment, le mec -Steve Aoki- est producteur, je connaissais déjà MSTRKRFT car le nom, la 1ère fois que je l'avais lu, m'évoquait un mot tchèque, mais pas les autres.
Faudra que je vois ça.

lundi 1 février 2010

Phone on the floor

Il devait être vers 8h05 du matin, et je rentrai de ma nuit de travail au bar sous le ciel gris de Reykjavik. Arrivé en haut de Skólavörðustígur, j’entends quelque chose qui vibre, un bruit familier et en même temps je ne voyait pas du tout d’où et de quoi ça pouvait bien provenir. J’ai regardé au dessus de moi –rien- si des pots de fleurs, et les pots de fleurs ne communiquent pas entre eux en émettant des vibrations. Alors je tends l’oreille et me rapproche du bruit. Et là sous mes yeux, un téléphone blanc vibre sur la chaussée de béton éternellement humide de Skó…truc.

Ásgerður tente de joindre le propriétaire de ce téléphone, je laisse sonner car je me sens pas chaud d’expliquer le truc à une Ásgerður ( c’est un nom de fille) qui va surement m’enchainer en Islandais.

Alors après avoir trouvé 2 cartes bleues , 2 gloss pêche et pamplemousse et une carte d’identité par terre un peu plus tôt dans le bar, voilà que je trouve un téléphone.

Il appartient à une fille de pense (intuition en tenant le téléphone dans ma main) et je vais me coucher en calfeutrant le téléphone qui va sans doute sonner durant ma nuit-journée.

En me réveillant je me suis dit « putain faut que je tire cette affaire au clair avant qu’il n’y ait plus de batterie » alors j’ai cherché dans le répertoire, j’ai vu que « pabbi » (papa) avait un numéro de portable et pas de fixe donc je lui ai envoyé un texto expliquant que, sans doute sa fille avait perdu son portable près de chez moi. 5 minutes après une fille me rappelle et même si elle habite à 22min de chez moi, elle arrive de suite. Effectivement ça n'a pas trainé et une fille bonde costaude avec un accent fort mais plus genre « campagne » que l’accent classique m’a fait un grooos hug de remerciement. Elle était vraiment « gratefull », plus qu’elle ne pouvait l’exprimer sur le moment. On a un peu parlé, je lui ai expliqué comment j’avais sauvé son téléphone d’une mort certaine sous la pluie dominicale.

Elle était vraiment contente, elle m’a fait un au revoir de la main en repartant.



Je continue donc à fixer le trottoir quand je marche comme quand j’étais petit.


mercredi 21 octobre 2009

Je suis

Demain tout ira mieux tu verras, demain tout ira mieux.
Sauf que demain c'est loin.

jeudi 8 octobre 2009

Une histoire de rabbin

C'est bien, j'arrive à faire des rêves qui n'ont absolument rien à voir avec la réalité de ma vie, même quand celle-ci est assez préoccupante.
Donc cette nuit je me suis échappé au pays des juifs, j'ai glissé successivement à travers plusieurs rêves et dans tous, il y avait un juif comme personnage principal.
Dans le dernier, j'avais le sentiment d'être au Brésil (vu que la mer était à ma droite -donc à l'ouest-). J'étais sur la plage, dans une grotte avec pleins de Bibelots à l'intérieur + un rabbin avec la kippa et des bouclettes.
C'était aussi un chef de gang si mes souvenirs sont bons.

jeudi 3 septembre 2009

Pacifique

Cette nuit j'ai fait un drôle de rêve, j'ai rêvé que j'étais sur l'île de Clipperton dans le Pacifique. C'est au large des Etats-Unis. Là-bas il y avait une cahute en pierre avec un vieux loup-de-mer qui y vivait. On a parlé un peu et c'était un gros rustre. Par la fenêtre on pouvait voir un tas de palette en bois haut d'au moins 30m et un espèce d'embarquadaire.
J'ai ensuite fait le tour de la cahute et contre un mur il y avait une pile de magazine avec des photos de Unnur Birna (miss Islande 2005) dedans. J'ai donc essayé de toutes les récupérer en faisant des photos ou en déchirant les pages mais au moment où j'avais presque tout, hop ! j'ai glissé vers une autre strate de rêves.....

mardi 30 juin 2009

þrír / kaffibarinn / Ég tala ekki íslensku

"Je ne parle pas islandais" je l'ai dit assez souvent ces derniers temps, preuve que je n'ai pas trop l'air d'un touriste et preuve aussi qu'il ne m'aura fallu que 2 semaines pour perdre tout mon bronzage.
La lumière hum hum, pas rose du tout la lumière, blanche et pâle je dirais.
C'est une espèce de lumière d'Octobre quand il fait beau, on a l'impression que le froid va débouler d'un coup, que c'est juste un répis que la nature nous donne. Le boss ici, ça reste l'hiver même l'été.
La nuit, c'est une espèce de lumière cotonneuse, juste une boîte à brume plus ou moins refermé.
Ce n'est ni la nuit, ni le jour, ni le crépuscule, ni l'aurore. Peut-être y'a t'il un mot en islandais pour qualifier cette 5 ème atmosphere ?
Et moi ? Moi Je virevolte, je tourne et je louvoie ,
je suis une abeille, je jette ma glace avec élégance et mon oeil cherche les cylindres de silicium.
Le tout dans une électro-dance complètement cerné par les poupées blondes aux visages de porcelaine habillée super fémininement.
Je suis Dieu à mon échelle -ou peut-être plutôt Odin- et les visages que j'ai immaginé on été créé ici. C'est une sensation étrangère. J'espère la garder.
En tout cas ce bar est super sympa ! (Et j'ai toujours beaucoup de mal à retenir les noms farfelus de mes collègues).

mardi 23 juin 2009

Tveir

C'est un trou perdu, certes très joli mais ça reste un trou perdu.
Je pensais qu'à Geysir il y aurait quelques maisons et une station service faisant office de bar et de centre ville, mais rien. Juste l'hôtel, une boutique de souvenirs et quelques rorbus dont le mien.

que voilà :

Il y a aussi des sources d'eau chaude un peu partout :

Attention à ne pas mettre la main c'est trèèèèèèès chaud.



Une chose amusante, j'ai été chargé par le resto de faire cuire du pain dans le sol.
C'est un pain special - Rúgbrauð - qu'il faut enterrer dans le sol à 50-70 cm de profondeur près d'une source chaude. Donc j'ai été avec ma pelle à faire des trous un peu partout pour trouver un "point chaud" comme les chercheurs d'or en Alaska.
Des touristes amusés de voir un cuistot avec des bottes pleines d'argile et une pelle sont donc venus me voir et j'ai fait une vraie visite guidée des sources chaudes alors qu'on m'avait expliqué où trouver des sources juste la veille.
Je me suis même fait prendre en photo tout boueux en train de mettre mon pain dans l'argile.

Pour des raisons que j'ai la femme d'expliquer ici, j'ai quitté mon travail de cuistot.
Pour être franc j'étais pas prêt à faire un travail relou (et quand je dis relou, c'est du relou pendant 13h par jour)pendant 3 mois dans la steppe.

Je suis donc partit dans la montagne pour méditer avant mon retour à Reykjavík.


Suivi par heuu 3h30 de bus dont 1h 30 de poireautage à une station service pour faire 120 km.
Heureusement je suis parti avec 3 tomes de "Death Note".

Maintenant je cherche du travail en ville, j'use mes chaussures en essayant d'éviter la pluie et je me suis rendu compte d'un problème majeur :
quand un islandais me donne une adresse, son nom ou son adresse mail par téléphone, eh ben je capte que dalle.
Ex : Melle Guðrún et son Netfang (mail) : gudshardar@machinchose.
^_^

dimanche 21 juin 2009

Einn

Je suis parti en emmenant des fringues d'été et des fringues d'hiver bien que maintenant je me dise que mes shorts vont surement rester bien au fond de la valise <_<.
Donc voilà j'ai eu 8 kilos de surpoid (28 kg de valise) avec 11 € pour chaque kilos supplémentaires à partir de 20.
Lundi je prends mon bus direction Geysir à la gare routière de Reykjavik.
La gare routière c'est un grand parking avec pleins de bus partout et aucune indication nulle part. J'ai demandé à 4 personnes différentes si le bus que je pensais être le mien allait bien à Geysir et j'ai eu 2 oui et 2 non
Comme ça.
Je monte finalement dans le bus sur un dernier "Jà Jà" et celui part dans les champs de lave.
Comme j'ai aucune idée de où sont les villes que je traverse je ne m'inquiète pas pendant 2h jusqu'à ce que je me dise que je suis sensé allé vers le nord et que le bus persiste vers le sud.
Du coup à une halte je demande au vieux chauffeur qui parle très mal anglais quand est-ce que je dois arriver et celui-ci me fait comprendre que j'aurai du descendre à Selfoss. Je l'adore pour ne m'avoir jamais prévenu de ce petit détail d'autant plus que je lui avait demandé 3 fois si on allait bien à Geysir.
Me voilà donc coincé à Skogar, un très bel endroit venteux avec une grande chute d'eau.
Après 10 minutes j'ai déballé ma valise et me suis mis en mode "hiver".
J'ai donc attendu une bonne partie de la journée avec ma valise de 28 kilos puis j'ai repris un bus dans l'autre sens (que j'ai repayé soit-dit en passant) et heureusement mon employeur a envoyé un des cuistots -Fannar le grand roux- me chercher à Selfoss en voiture.




les chutes de Skogafoss (Skógá étant le nom de la rivière, signifiant forêt, et « foss » signifiant en islandais « la chute d'eau »)



la cabane où j'ai attendu ^^


on peut même voir ma valise....